Welcome to Malaysia

Voilà, cela fait deux mois que nous avons atterri en Thaïlande, tout juste le temps de se retrouver quasi en over-stay... ou la joie d'être en situation illégale.

L'occasion de sortir du pays donc, tout en visant une destination de rêve pas trop loin avec un consulat de Thaïlande dont les fonctionnaires, aimables et efficaces, ont pour mission ultime de nous régler ma condition pas encore clandestine.

Notre cavalcade aux visas nous emporte donc à Penang.

Vous n'aviez jamais entendu parler de Penang? Nous non plus!

Penang est une île, située à l'ouest de la Malaisie, à 350 km au sud de Phuket, une heure de vol à peine. 350 km et la découverte d'un autre monde.

Un monde de contrastes entre paysages de jungle, buildings ultra modernes, villas de luxe et bâtiments de ZUP, le tout se côtoyant dans un joyeux melting pot.

Penang est un amalgame d'influences chinoises et malaises infusées d'un passé colonial britannique. Etonnamment, on y observe une forte présence industrielle avec des constructeurs européens (Braun, Bosch, Osram...)

Aux antipodes de la Thaïlande, les bikkers ont leurs casques et la conduite retrouve une rigueur quasi européenne.

Les malais sont moins souriants mais cherchent spontanément à rendre service dans un anglais fluant.

Au niveau culinaire, la street Food tient une place importante: noodles et ramen diversifient encore un peu plus l'éventail que nous avions déjà. J'attends la fin du week-end pour voir comment nos intestins ont intégré le changement et les expériences quotidiennes.

Le piment est peut-être moins utilisé et cette pause est la bienvenue.

Nous nous régalons et le bien-manger est certainement le point le plus apprécié de notre séjour ici.

La capitale de l'île est Georgetown, rebaptisée Tanjung Penaga depuis 1996. Différentes ambiances animent l'île: Little india, china town, Penang Hill avec sa vue d'altitude.

Les déplacements se font facilement, j'utilise deux applications principalement: Maps.me qui permet de télécharger les cartes sans avoir de connexion internet et Grab, l'équivalent d'Uber associé à un service de livraison de repas.

L'Asie est beaucoup plus avancée pour les paiements via QRcodes et les virements bancaires sont également facilités.

Une autre application que nous utilisons quotidiennement est un convertisseur de devises:

1€ équivaut à 36 Baths, soit 4,5 Ringgits soit 1000 baths = 25€ = 120 ringgits. La gymnastique monétaire commence à être bien rodée, les prix sont inférieurs d'environ 40% par rapport à l'Europe.

La ballade dans le "quartier historique" est agréable, les températures sont plus facilement supportables qu'en Thaïlande. 25° avec un taux d'humidité cependant très élevé. La météo est très changeante ondulant du très chaud au très humide. Apparemment, nous sommes arrivés dans une semaine clémente. India et China town nous imprègnent de la population représentée. Nous retrouvons l'ambiance, la promiscuité et les odeurs hindoues avec tout de même un peu moins de crasses. Les boutiques de tissus succèdent aux bijouteries et autres magasins d'épices.

La promenade offre des découvertes de street art sur des murs entamés par les moisissures et la végétation.

Cette multiculturalité est également visible au niveau des religions avec une succession d'églises catholiques, de mosquées mélangées aux temples bouddhistes et autres pagodes taosistes.

Les différents cultes semblent cohabiter pacifiquement et sont fondamentaux dans la tradition asiatique.

Le temple Wat Chayamangkalaram est situé en banlieue de GeorgeTown. Construit en 1845, il abrite un Bouddha couché de 33 m de long.

La statue sert de Columbarium, lieu dans lequel sont contenues les urnes funéraires.

L'ambiance est partagée entre les "instagirls" mimant les gestuelles des idoles et un réel recueillement.

Un Vihara est accolé au temple, équivalent de notre presbytère catholique. Ce lieu de vie pour les moines offre un moment paisible dans cet environnement urbain.

Sans la nécessité administrative de se déplacer, nous ne serions certainement jamais venu dans cette région. Ce trip ne nous correspond pas vraiment, le tumulte de la ville additionné au smog matinal font que nous repartons sans grands regrets.

En d'autres circonstances, en sortant de l'agglomération, nous aurions pu être charmés par cette île qui est bordée sur sa côte ouest de plages et de forêts.

La visite a été cependant instructive sur la diversité et les comportements des locaux. Nous ne serons jamais intégrés, l'occidental est un étranger, sentiment bizarre entre protectionnisme et respect embarrassé.

Je reste toujours curieuse d'une immersion dans une mégalopole, Singapour et Bangkok restent sur notre to-do list. A suivre...

Sabaï aka Hakuna Matata

Belle semaine à tous